L’énergie du printemps

Quelques principes, quelques plantes et quelques recettes

Avec l’arrivée du printemps vient souvent un besoin de faire le ménage. On veut nettoyer la maison bien sûr, mais aussi se nettoyer soi-même. Les cures de détox sont nombreuses sur le marché. Certaines sont violentes et drainantes et même parfois dangereuses alors que d’autres sont totalement inefficaces. Gardons en tête que s’il ne nous vient pas à l’esprit de laver des vitres avec de la laine d’acier, nous devrions en faire de même avec le corps et le traiter avec douceur et respect.

La première étape d’une cure est de s’assurer du bon fonctionnement des émonctoires (les organes d’élimination). Ensuite seulement, nous pourrons songer à déloger les toxines avec des plantes altératives. Le foie, les reins et les intestins sont les émonctoires considérés ici.

Chaque personne est différente et chaque plante agit à sa manière. C’est pourquoi, quand il s’agit de faire une cure du printemps, il faut choisir judicieusement. En consultant un professionnel ou des sources fiables, on s’assure d’entreprendre une cure à la fois efficace et sécuritaire. Il va de soi qu’une personne présentant une condition médicale particulière ou prenant de la médication devra consulter avant de se lancer dans les plantes médicinales.

Les intestins: La tendance est de forcer l’évacuation des selles avec des plantes qui contiennent des anthraquinones (séné, cascara, rhubarbe turque, bourdaine, etc.). Sans nécessairement nettoyer les intestins, ces plantes peuvent causer des crampes, une diarrhée, une perte importante de minéraux et éventuellement une dépendance. La plante de choix pour nettoyer le colon reste le psyllium (Plantago psyllium). Il donne du volume aux selles, ouvrant ainsi les villosités du colon et entrainant au passage les résidus et le cholestérol. De plus, ses mucilages diminuent la potentielle inflammation de la muqueuse. Le psyllium n’est pas un laxatif mais plutôt un régulateur, il peut donc aussi être pris dans des cas de diarrhée chronique.

Le foie: Plutôt que de fouetter celui-ci (artichaut, radis noir, boldo, etc) traitons-le doucement mais fermement (calendule, romarin, chardon-Marie, achillée, armoise, fumeterre, etc). Voici une petite recette merveilleuse à prendre à jeun le matin, en trempette avec un bon pain:

  • 4 c. à tab. d’huile d’olive (ne pas substituer avec d’autres huiles)
  • Jus de citron (ne pas substituer avec d'autres agrumes)
  • Du bon pain

Cette recette fluidifie la bile et fortifie la vésicule biliaire. Elle est aussi utile suite à un repas trop riche et copieux la veille! Si vous avez de la difficulté à finir la préparation ne forcez pas. Ça signifie que vous avez eu la dose qui vous convient.

Les reins: Plusieurs plantes peuvent être considérées ici. Voici mes préférées: L’ortie, car non seulement elle fortifie la vessie et les reins mais elle est nutritive et altérative. À elle seule elle est une cure de nettoyage! Le pissenlit est aussi un bon choix. En plus des reins il travaille sur le pancréas, le foie, et amène des prébiotiques (qui nourrissent les probiotiques) au colon. Riche en potassium il est sans danger pour l’équilibre des minéraux. L’aubier de tilleul peut aussi être considéré comme une cure complète, car il est à la fois altératif et diurétique.

Enfin, pour déloger les toxines il y a les altératives. Outre l’ortie et l’aubier de tilleul déjà mentionnés, nous avons la bardane qui est une incontournable. Le trèfle rouge et le gaillet gratteron sont aussi de précieux alliés. Voici une délicieuse salade détox:

  • Feuilles de pissenlit fraîches
  • Jus de citron (ne pas substituer avec d'autres agrumes)
  • Huile d’olive (ne pas substituer avec d’autres huiles)
  • Ail frais

Cette salade travaille au niveau du foie, des reins, du système cardio-vasculaire et déloge le cholestérol. Et aussi...

Les asperges fraîches: elle nettoient les reins, le colon et élimine le cholestérol. Cuire à la vapeur et arroser d’un filet de jus de citron.

Profitez de cette période de cure pour diminuer les toxines ingérées. N’oubliez pas qu’elles ne sont pas toutes dans l’assiette. Certaines paroles, relations et pensées sont tout aussi toxiques. Prenez le temps de les identifier, vous vous en porterez beaucoup mieux.