Tout est bon, tout est poison.
Beaucoup (trop) d’informations sur la nutrition circulent en ce moment. Il y en a tellement qu’il est difficile de s’y retrouver. Selon la tendance du jour, il faut soit tout faire cuire (macrobiotique) ou soit ne rien faire cuire (crudivorisme). Le cacao autrefois démonisé est rendu un remède miracle, et c’est le café qui est aujourd’hui dans le siège de Satan lui-même. Il y a de quoi rendre fou!
Je partage donc ici avec vous mes principes d’une saine alimentation. Ils sont peut-être à contre-courant, âmes sensibles s’abstenir...
La terre nous offre des plantes, des animaux, de l’eau et des minéraux. Le corps n’est pas conçu pour manger des roches. Pourtant dans les additifs alimentaires, les vitamines et les suppléments dits «naturels» sur le marché il y a beaucoup de composantes d’origine minérale. On ne les mange donc pas.
La terre nous offre un climat et un écosystème dont nous faisons partie. L’industrialisation nous donne en permanence accès aux produits de tous les écosystèmes de la planète. Profitons-en, mais sans en abuser. Passer l’hiver à manger des concombres, qui sont très refroidissants, ce n’est pas logique sous nos contrées. Ce qui convient aux autres animaux qui partagent notre écosystème est plus susceptible de nous convenir.
La meilleure nourriture est celle que nous faisons nous-même. Avec ou sans talents culinaires, les ingrédients seront de meilleure qualité et exempts d’agents de conservation, colorants, etc. La tarte aux pommes du magasin qui reste mangeable après deux semaines sur le comptoir, ce n’est pas normal.
Ensuite vient le temps de choisir nos aliments. On n’a pas envie des mêmes choses en été qu’en hiver, un adolescent n'a pas les mêmes besoins qu'un ainé, la femme enceinte qui a des envies non-négociables, etc. le corps sait exprimer ses besoins. Si j’ai une envie de carottes, tout va bien, j’en mange. Si j’ai une envie de Mc Donald, je m’assois et je réfléchis: mon corps me demande du sucre rapide (de l’énergie), du sel (des minéraux) et du gras. Est-ce qu’une poignée de noix (minéraux et acides gras essentiels) et une tisane de romarin seraient aussi satisfaisantes? Si oui le problème est réglé, sinon on poursuit la réflexion plus large, incluant la charge émotive, etc. Combien de fois j’entends des gens qui disent se forcer pour manger telle ou telle chose réputée bonne pour la santé alors que ça ne leur convient pas du tout. En enlevant l’aliment (et pas forcément le gluten ou les produits laitiers qui partagent le trône de Satan en ce moment) beaucoup de problèmes de santé tendent à disparaitre.
Et la quantité d’eau à boire dans tout ça? C’est tellement commode d’instaurer des normes. Pourtant j’ai vu des gens se rendre malade en buvant une quantité d’eau qui ne leur convenait pas. L’important c’est de toujours avoir la possibilité de répondre à la soif en ayant à portée de main une eau que nous aimons, à la température qui nous convient. S’il est vrai qu’une eau stagnante fait un marécage fétide (l’exemple régulièrement servi) il est aussi vrai qu’il n’y a aucune vie possible dans les chutes Niagara.
Je me vois donc obligée d’amener ici le classique «Écoute ton corps».
Quelques pistes de réflexions pour trouver ce qui nous convient: les groupes sanguins, les Doshas, les tempéraments Hippocratiques, les saisons de l’année et de la vie. Il ne faut pas se faire une religion de notre nutrition, car ce serait nier le fait que nous sommes en mouvement et en changement chaque jour. Ne pas suivre aveuglément tous les bien-pensants qui veulent nous faire croire que leur science peut s’appliquer à tous. N’oubliez pas que chacun est unique et c’est ce qui fait la richesse d’une collectivité!